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Evidences invisibles : approches transdisciplinaires de la singularite ? dans la communication interculturelle
Journe ?e scientifique organise ?e a ? l’universite ? Paris Ouest le mercredi 19 de ?cembre 2012
•> Date limite : 30 mai 2012.
Il y a vingt-cinq ans, l’ethnologue franc ?aise Raymonde Carroll ouvrait la voie a ? une approche de type anthropologique sur ce qu’il est convenu d’appeler, aujourd’hui, l’interculturel. Elle tentait de comprendre ce qui se ?pare « Ame ?ricains et Franc ?ais au quotidien » en fondant son enque ?te sur les te ?moignages de divers « informants » interroge ?s des deux co ?te ?s de l’Atlantique. Tous avaient une anecdote a ? raconter sur un malentendu survenu a ? la suite d’un e ?change qui avait re ?ve ?le ? un malaise ou bien un de ?saccord plus profond, sans qu’il y ait barrie ?re de la langue. Tous avaient me ?sinterpre ?te ? chez l’autre, conjoint, ami ou colle ?gue, ces « e ?vidences invisibles » qui sous-tendent nos comportements le plus souvent a ? notre insu et que nous croyons partage ?es par ceux qui nous sont proches.
C’est sur cette zone de turbulences que nous voudrions jeter la lumie ?re, sur ces implicites qui nous gouvernent malgre ? nous, quelles que soient nos appartenances identitaires. Car les implicites culturels sont partout : pas seulement dans la langue et ses idiomatismes, mais dans les rites de sociabilite ?, le langage du corps, les modes de relation au temps, a ? l’espace, au pouvoir, a ? la prise de parole... Ils peuvent perturber nos interactions s’ils ne sont pas pris en compte, explicite ?s, voire de ?dramatise ?s.
Communiquer en contexte interculturel conduit a ? mesurer l’e ?cart entre plusieurs singularite ?s, de moi et d’autrui, « e ?tranges e ?trangers » aux yeux l’un de l’autre, de manie ?re a ? construire un lieu de partage qui puisse nous rapprocher. Cette singularite ? plurielle devient dans le meilleur des cas une source d’ouverture et de re ?ciprocite ?, si elle sait de ?jouer les pie ?ges que sont les pre ?juge ?s et les implicites mal identifie ?s, les re ?sistances au contact et au changement, le sentiment d’e ?tre nie ? dans son identite ?. Mais, quand l’incompre ?hension s’installe, a ? quels moyens recourir pour de ?nouer les situations conflictuelles ? Ou, plus simplement, comment accepter ce qui de ?range, de ?soriente, de ?stabilise a ? de ?faut de pouvoir le comprendre ?
Les intervenants sont invite ?s a ? se saisir de cette expe ?rience de l’e ?trangete ? a ? partir de leur propre discipline : franc ?ais langue e ?trange ?re, didactique des langues, sciences du langage, anthropologie, ethnopsychiatrie, psychologie, philosophie, litte ?rature, arts du spectacle, pour n’en citer que quelques-unes. Comment mettre en mots et en images la rencontre avec l’autre aujourd’hui ? Quels sont les nouveaux outils forge ?s par les diffe ?rents acteurs de l’interculturel ? Nous voudrions que cette journe ?e scientifique soit a ? l’image de son sujet, qu’elle de ?cloisonne les pratiques et les domaines de recherche, qu’elle favorise les e ?changes entre disciplines.
Les propositions de communication sont a ? transmettre avant le 30 mai 2012. Elles contiendront un titre, un re ?sume ? d’environ 250 mots et une courte pre ?sentation biographique de l’auteur. Elles devront e ?tre envoye ?es conjointement aux deux adresses suivantes : glouys@club-internet.fr, esauvage@u-paris10.fr
Les contributeurs seront par la suite invite ?s a ? soumettre leur texte pour la publication des actes.
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