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Confins et voisinages : les arts dans la topologie des champs du savoir : empreinte, imprégnation, impression
Université de Pau
•> Date limite : 15 décembre 2011
Argument scientifique :
« Confins et voisinages : les arts dans la topologie des champs du savoir » est un programme inter-universitaire d’exploration des voisinages épistémologiques entre arts et sciences constituant un axe de recherche de la fédération. À la suite du premier colloque international et interdisciplinaire intitulé « Sciences, fables, chimères : croisements[1] » (juin 2010), il est proposé de travailler sur ces voisinages épistémologiques à partir du thème ou du motif de l’empreinte, élargi aux questions de l’imprégnation et de l’impression.
L’empreinte est un objet, un mode d’apparition de l’image, un concept employé tant dans les sciences que dans les arts. Elle a fait l’objet en 2008 d’un monumental essai du philosophe G. Didi-Huberman[2] et suscite un regard différent selon que l’on est anthropologue, psychologue, géologue, artiste, archéologue, philosophe, photographe, graveur, esthéticien, éthologue, peintre, sculpteur, fondeur, plasticien, spécialiste des neurosciences, criminologue ou douanier … Mais elle est aussi un signe produit par un événement – heurt, contact, proximité – d’ordre non sémiologique. Elle invite alors à réfléchir aux conditions de l’émergence de la signification, et aux articulations entre les représentations et ce qui leur échappe ou les précède.
L’empreinte, associée ici à l’imprégnation et à l’impression comme procédés ou processus, sert dans ces divers champs du savoir et de l’art à nourrir des pratiques, des discours, des représentations et des questionnements ayant trait à l’identité, à la mémoire, à la perception, à la recherche de la connaissance, au rapport positif/négatif, présent/absent, à la trace, à l’index, à l’indice, à la préservation ou la révélation de la forme ou de l’image, à l’original, à la duplication, à la représentation et à la reproduction, à la diffusion et à l’archivage, etc. A partir de ces usages et problématiques, on cherchera à esquisser une topologie des contiguïtés de la philosophie, de l’art et des sciences (humaines, sociales et expérimentales) en explorant l’histoire de l’emploi des notions d’empreinte, d’imprégnation et d’impression, en décrivant leur labilité, leur polysémie ou leur polyvalence, les conditions, les objectifs et les contraintes de leur importation dans tel ou tel champ de la pensée. On tentera ainsi de déterminer la trame et les tensions dynamiques d’une topologie faite de relations, d’emprunts, d’échanges et de différences.
Cette problématique générale s’envisagera théoriquement, dans une perspective épistémologique globale ouverte à toutes les disciplines, sans exclure l’étude de cas précis.
Le programme adoptera très vraisemblablement le format suivant : communication 30 minutes, questions et débat 10 minutes.
Les propositions de contributions (d’une page maximum) doivent parvenir avant le 15 décembre 2011 à federationefm@univ-pau.fr
Pour tout renseignement contacter Michael Parsons, Directeur de la Fédération Espaces, Frontières, Métissages, à michael.parsons@univ-pau.fr ou consulter le site web de la Fédération à l’URL http://frontieres-metissages.univ-pau.fr/
Co-organisateurs :
Laurence Roussillon-Constanty (CICADA, EA 1922) : laurenceconstanty@gmail.com
Dominique Vaugeois (CRPHL, EA 3003) : vaugeois@fabula.org
Michael Parsons (LLCAA, EA 1925) : michael.parsons@univ-pau.fr
[1] On trouvera des renseignements complets à l’adresse suivante : http://chimerestoulouse.free.fr/
[2] Georges Didi-Huberman, La Ressemblance par contact. Archéologie, anachronisme et modernité de l’empreinte, Paris, Editions de Minuit, collection « Paradoxe », 2008, 384 p.
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