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Contre-cultures et théâtre à Berlin depuis les années 1960
Mises en scène de la contestation
Date limite de réponse à l’appel •> 20 juillet 2011
Journée d’études prévue le 25 novembre 2011 à l’Université de Toulouse II – Le Mirail, organisée par l’axe Théâtre et Cinéma du CREG (Centre de Recherche et d’Études Germaniques) : http://creg.univ-tlse2.fr
Coordination scientifique : Charlotte Bomy (CREG, Université Paul-Valéry – Montpellier III), Hilda Inderwildi (CREG, Université Toulouse II – Le Mirail), Catherine Mazellier-Lajarrige (CREG, Université Toulouse II – Le Mirail).
Devenue une ville ouverte sur le monde (Weltstadt) après avoir mené une existence « insulaire » jusqu’à la chute du Mur, Berlin exerce une puissante force d’attraction sur des artistes venus du monde entier. La capitale allemande est un lieu propice à la créativité et favorise l’émergence de contre-cultures et de cultures marginales : scène off, scène alternative, culture underground, culture de quartier (Kiez-Kultur)…
C’est à travers le prisme des arts du spectacle que nous proposons, durant cette première journée de recherches et d’échanges, d’étudier la dimension créative, intellectuelle et engagée des contre-cultures berlinoises. Quelles sont les spécificités, les stratégies d’affirmation, les dynamiques spatiales et les temporalités des contre-cultures de part et d’autre du Mur ? De quelle manière la protestation fut-elle chorégraphiée et mise en scène par les mouvements contestataires étudiants de Berlin-Ouest depuis les années 1960 (à travers, par ex., le happening, le cabaret, le théâtre non-subventionné ou Freies Theater, le théâtre d’agitprop comme le théâtre de rue ou Stra ?entheater) ? Comment décrire les relations entre la culture institutionnelle et les cultures de la marge (théâtre in et théâtre off) ?
À Berlin-Est, où l’on pourrait parler d’une contre-culture feutrée pour décrire les îlots de résistance et/ou de dissidence dissimulés dans les arrière-cours du Prenzlauer Berg, la contestation s’exprimait aussi à haute voix, mais de façon codée, sur les scènes de théâtre des années 1970 et 1980. Comment et à travers quels spectacles une telle complicité entre un public et les gens de théâtre a-t-elle pu s’établir ? Peut-on parler d’une résistance au sein de l’institution théâtrale ? Après la chute du Mur où l’on a vu se multiplier les lieux alternatifs de création, souvent précaires, mobiles, parfois plus festifs qu’engagés, quels sont aujourd’hui, à l’heure de la « gentrification » de certains quartiers, les nouveaux vecteurs de la contre-culture théâtrale ? Dans quelle mesure la fascination des artistes du monde entier pour Berlin ne relève-t-elle pas également d’un rapport inconscient, fantasmé ou assumé aux années 1960, voire aux années 1920, que les premières ont grandement contribué à redécouvrir et à relire ?
Modalités de soumission
Cette journée d’études, organisée par l’axe théâtre/cinéma du CREG, s’inscrit dans une réflexion plus vaste de l’EA sur les « cultures en marge et cultures dominantes » ; elle sera l’amorce du colloque international prévu à Toulouse du 2 au 4 février 2012, proposant une ouverture plus large sur des formes artistiques autres que l’activité théâtrale (cinéma, poésie, performance, arts visuels, BD, musique…).
Les propositions de communication sont à envoyer sous forme de résumé (environ 200 mots), avec un bref curriculum vitae, à : Charlotte Bomy charlotte.bomy@univ-montp3.fr avant le 20 juillet 2011
•> site du CREG
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