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Espace doctorants en danse

KELLER, Marie

Intitulé de la thèse : L’animalité réinventée : la révolution esthétique engagée par la scène chorégraphique européenne entre 1910 et 1939

Disciplines : Littérature Générale et Comparée

Directeur de thèse : Guy Ducrey

Université : Université de Strasbourg
École doctorale : ED 520
Équipe de recherche ou laboratoire : Institut de Littérature Comparée de Strasbourg (ea 1337)

Année d’inscription en thèse : 2015


Résumé de thèse : Ce projet de thèse se propose de s’intéresser à la mise en scène de l’animalité et à l’impact qu’a eu la scène chorégraphique européenne au début du vingtième siècle sur l’ensemble de la production artistique et littéraire qui a suivi.
L’animalité, la sauvagerie et l’expression d’un idéal primitif et sacré font partie de la danse et s’expriment différemment suivant les époques et les normes sociales qui les caractérisent. Le scandale provoqué par l’extravagance de l’Oiseau de feu en 1910, puis par « l’indécence » de L’après-midi d’un faune en 1912 et Le Sacre du printemps en 1913 vont cependant marquer durablement les publics parisien et européen et certains affirment alors que le public n’est pas prêt pour une telle révolution chorégraphique et esthétique. Gaston Calmette déclarera ainsi : « Nous avons eu un Faune inconvenant avec de vils mouvements de bestialité érotiques et de gestes de lourde impudeur. Voilà tout. Et de justes sifflets ont accueilli la pantomime trop expressive de ce corps de bête mal construit, hideux de face, encore plus hideux de profil. Ces réalités animales, le vrai public ne les acceptera jamais. ». Il est évident que la chorégraphie de Nijinski n’a plus rien à voir avec le ballet romantique et féérique rêvé par Théophile Gauthier. Notre thèse souhaite réfuter l’affirmation de Gaston Calmette en affirmant que « ces réalités animales » ont non seulement été acceptées par le public, mais sont également devenues des composantes importantes d’un mythe artistique et littéraire. Comment la scène chorégraphique européenne a-t-elle transformé entre 1910 et 1939 un art régi par de nombreuses règles esthétiques ? Comment tous ces nouveaux spectacles ont-ils été reçus par le public français et étranger ? Comment ont-ils touché l’avant-garde littéraire du début du siècle pour l’inspirer ? C’est à ces questions que nous tenterons de répondre au cours de notre réflexion et de nos recherches.

Site web : https://dansezsinonnoussommesperdus.wordpress.com/

Contact : Contact : keller.marie@laposte.net

[fiche publiée en février 2016]

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