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PRATIQUES DE THÈSE EN DANSE AU CND
11 FÉVRIER 2016
« ?LA DANSE ET SES MOTS. THÉORIES ET PRATIQUES POUR DIRE LA CRÉATION CHORÉGRAPHIQUE ? »
15h-17h30 (accueil à 14h45)
Centre national de la danse
« [...] les écritures chorégraphiques érigent le parti pris phrastique en constituant pivotal de la signature chorégraphique. »
Laurence LOUPPE, « Écriture littéraire, écriture chorégraphique au XXe siècle : une double révolution », In : Littérature, N° 112, 1998, pp. 92-93.
La définition de l’acte de la danse implique une fixation et un encodage qui passe par les mots et qui délimite la pratique versatile de la danse. Cette formalisation donne une connotation politique et esthétique précise au geste dansé, mais ne miroite pas toujours les mots utilisés par les acteurs de la danse (chorégraphes, danseurs, interprètes) : quelle est alors la relation entre catégorisations lexicales savantes et discours internes à l’art lui-même ??
Cette rencontre se propose de mettre en résonance des chercheurs et des artistes autour de la conceptualisation et des « ?manières de dire ? » la danse au long de la thèse, ainsi que de l’analyse des processus d’écriture sous un regard philosophique et créatif. Ainsi faisant, Pratiques de thèse en danse répond à la sollicitation de compléter la soirée organisée le jour même au CND par l’Association des Chercheurs en Danse au sujet de l’écriture : La recherche en deçà du temps de l’écriture.
Le rapprochement entre la danse et le champ lexical de l’écriture laisse présumer que la danse est un langage. L’activité compositionnelle de la danse se confronte au texte, comme une structure qui fait résonner le registre sémiotique de la danse (très hétérogène, constitué à la fois du langage quotidien, des vocabulaires anatomiques et techniques, et d’une attitude au poétique) et permet d’encadrer les facteurs poétiques du geste humain. D’ailleurs, les expressions « ?texte chorégraphique ? », « ?écriture chorégraphique ? » et « ?signature du chorégraphe ? » désignent une relation entre la danse et les objets langagiers, mais suggère aussi que son analyse passe forcement par un axe sémiotique. Qu’en est-il donc de ces termes lorsque nous nous approchons du langage utilisé par les chorégraphes eux-mêmes en relation à leur travail ?? Et comment cette notion d’écriture se déplie-t-elle dans le processus créatif et dans la constitution du dispositif de l’écriture ?? La critique, débouche-t-elle sur des textes compréhensifs de la danse, qui concilient le mouvement et l’acte d’énonciation du verbe ?? Ou bien, est-ce le niveau iconique des nouveaux systèmes d’écriture et de notation miroite le mouvement dansé ?? Si la dérive des signifiants entre différents champs lexicaux caractérise l’art moderne et contemporain, la relation ambiguë de la recherche en danse à l’acte de verbalisation et de désignation reste au cœur de l’intérêt des chercheurs d’aujourd’hui.
Les ateliers Pratiques de thèse en danse - outils à l’œuvre du CND, visent à mettre en commun, à croiser et à raffiner les outils méthodologiques, les savoir-faire et les pratiques de doctorants avec ceux de chercheurs plus confirmés, afin de promouvoir la recherche en danse, et de mettre en réseau les jeunes chercheurs dispersés dans les diverses universités françaises et européennes. Pratiques de thèse en danse est une occasion de partage et d’échange des concepts et des méthodologies pour la recherche en danse en deçà des périodisations : les présentations y sont plus des questionnements que des communications abouties même si elles sont encadrées par des chercheurs confirmés à même d’offrir des pistes de travail stimulantes.
Réservation : recherche.repertoires@cnd.fr
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