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Espace doctorants en danse

Appel à contribution • Eco Somatiques, 8-10 de ?cembre 2014, Pantin

Colloque Eco Somatiques

du 8 au 10 de ?cembre 2014 au Centre national de la danse, Pantin.

•> Date limite : 20 octobre 2014

A ? l’initiative de « Soma&Po. Somatiques, Esthe ?tiques, Politiques » Groupe de recherche, laboratoire « Analyse des discours et pratiques en danse » Universite ? Paris 8 Saint-Denis Vincennes

Les « pratiques somatiques » sont un ensemble de pratiques corporelles dont l’e ?mergence en Occident commence au tournant du 20e sie ?cle, et qui continuent a ? se de ?velopper jusqu’a ? aujourd’hui. Les initiateurs de ces me ?thodes argumentent le de ?veloppement des me ?thodes d’e ?ducation somatique comme une re ?ponse directement issue des proble ?mes environnementaux cause ?s par l’industrialisation grandissante des pays occidentaux et l’impact de ces changements sur les modes de vie (Gindler, Todd, Feldenkrais). L’urbanisation, les proble ?mes de pollutions, l’acce ?le ?ration des rythmes de vie et du rendement du travail modifient le quotidien des individus dont la qualite ? de vie en terme de corpore ?ite ? se de ?grade aussi vite que leur environnement. De ?s ces de ?buts on peut proposer de construire une histoire de ces pratiques en regard d’une « contreculture verte », me ?me si sa pratique actuelle en France, et dans l’ensemble des socie ?te ? post-industrielles, s’est normalise ?e au sein du vaste marche ? du « bien-e ?tre » re ?cupe ?rant au passage les pratiques corporelles orientales (yoga, tai ?-chi, qi qong...). En effet, les pratiques somatiques s’apparentent a ? ce qu’on pourrait appeler une « cre ?ativite ? environnementale » en re ?ponse aux de ?gradations e ?cologiques, dont il reste encore a ? cerner les modes de fonctionnement et le statut par rapport aux politiques publiques de soin, des loisirs et du monde des arts vivants.

Les pratiques somatiques ont connu un essor croissant dans le monde de l’art chore ?graphique. Que les danseurs usent des somatiques a ? des fins purement techniques (efficacite ? et amplitude de mouvement), d’interpre ?tation (gamme de nuances qualitatives du geste) ou encore personnelles (plaisir de se mettre en mouvement, de partager une pratique), tous veulent nourrir leurs connaissances par un ressenti interne reliant ainsi savoirs et savoir-faire. Combien, et comment, l’insertion des pratiques somatiques dans le champ chore ?graphique vient-elle poser la question du rapport au monde, de ?placer certaines approches de ce qu’il est difficile d’appeler « LE corps », ouvrir a ? un autre regard sur le rapport au milieu et aux autres ? En d’autres termes, en quoi peuvent-elles e ?tre vecteurs de questionnements politiques ? D’ailleurs, cet usage des danseurs est souvent a ? rapprocher de pratiques sociologiques plus globalement proches des mouvances e ?cologiques. Ainsi, ces pratiques somatiques pourraient s’inte ?grer dans le de ?veloppement d’une culture e ?cologique, une culture de la soutenabilite ?. Cette notion fait re ?fe ?rence a ? l’importance de la culture dans le processus de de ?veloppement individuel, tant par le ro ?le constitutif qu’elle joue dans la construction des vies humaines que par le ro ?le participatif qu’elle tient dans les relations sociales et e ?conomiques. Or, la culture se tient au centre du principe de soutenabilite ?, puisque c’est par elle que notre rapport a ? la nature et a ? la communaute ? humaine se construit et s’ope ?re.

Dans un tout autre contexte, les pratiques somatiques re ?pondent aux nouvelles missions des structures de soin ou d’accompagnement social - qualite ? de vie, e ?ducation the ?rapeutique, « autonomie »des personnes en « situation de handicap », art the ?rapie... Alternatives ou comple ?mentaires, elles s’imbriquent dans un mode ?le socio- e ?conomique du soin en marge du « progre ?s techno-pharmaceutique » du mode ?le dominant. Ces pratiques proposent une co-construction du soin, voire de partage des responsabilite ?s : tandis que le praticien propose un soin base ? sur le toucher et le dialogue dans la dure ?e, l’expertise du patient sur sa sante ? y (re)trouve une place tant dans le diagnostic que dans le reme ?de. Dans quelle mesure l’inte ?gration de ces pratiques dans le monde du soin peut-elle participer d’un changement de paradigme qui, pluto ?t que de travailler sur un corps-objet, introduirait d’emble ?e la question de la relation, du rapport avec le milieu, des manie ?res de faire et de produire des champs d’expe ?rience autres ? En ce sens, au-dela ? des singularite ?s de chaque me ?thode, les pratiques somatiques partagent un certain nombre de principes proposant une approche e ?cologique et notamment leur appre ?hension holistique du sujet et de son environnement. En effet, elles proposent de mettre au cœur de leur approche les interactions ne ?cessaires a ? la vie - que cet e ?cosyste ?me soit celui de l’individu (en tant que multiple) ou celui de l’homme et de son milieu, que ces interactions soient avec les humains, les non-humains ou encore les e ?le ?ments. En cela les pratiques somatiques s’inte ?grent dans un paradigme e ?cologique de la sante ? et c’est cette possibilite ? de cadre the ?orique qu’il nous semble important de partager.
Pour cela nous avons conc ?u des journe ?es d’e ?changes et de pratiques afin de construire des nouveaux espaces de re ?flexion autour des me ?thodes somatiques. Chaque journe ?e sera consacre ?e a ? l’un des trois grands the ?mes propose ?s : le soin, l’art et le politique – ce qui n’implique pas qu’il n’y ait pas de l’art dans le soin ou du soin dans l’art (et certainement du politique partout) mais que pour e ?clairer la proposition il nous faut d’abord l’effiler pour ensuite tisser une trame commune. Chaque matine ?e sera re ?serve ?e a ? 2 heures de pratiques, des pratiques somatiques bien e ?videmment qui seront suivies d’une confe ?rence ple ?nie ?re afin d’avoir un soma bouillant d’imagination et de propositions a ? partager lors d’un repas en commun. L’apre ?s-midi se consacrera a ? un premier temps d’expose ?s sur les liens entre e ?cologie et somatique, invitant au de ?bat afin d’activer de nouveaux cadres conceptuels. Un deuxie ?me temps consacre ? a ? des re ?cits d’expe ?riences concre ?tes qui agissent au cœur de l’environnement social, physique, urbain... seront autant de manie ?re de penser un mouvement qui nous fait traverser des « territoires », une manie ?re de penser les transitions, les interactions.

Les propositions de contribution pre ?senteront des recherches touchant aux pratiques somatiques, corporelles, gestuelles ou danse ?es dans leur relation a ? l’environnement, et selon au moins l’un des trois axes (art, soin, politique) du pre ?sent appel. Les confe ?rences formelles auront une dure ?e de 20 minutes suivies d’un e ?change avec la salle de 10 min. Les propositions sont a ? envoyer sous forme de re ?sume ? (environ 300 mots), accompagne ?s d’un bref CV (une page maximum), avant le 20 octobre 2014 a ? l’adresse nm.collectif@gmail.com, re ?ponses donne ?es le 31 octobre. Toutes les interventions donneront lieu par la suite a ? une publication dans la revue Mobiles, collection Arts 8 L’Harmattan. Les journe ?es seront filme ?es et un DVD sera e ?dite ?.

Conditions de soumission

Comite ? organisateur

  • Bottiglieri Carla (Universite ? Paris 8)
  • Clavel Joanne (Universite ? Paris 8, Muse ?um National d’Histoire Naturelle)
  • Ginot Isabelle (Universite ? Paris 8)
  • Collectif Natural Movement

Comite ? scientifique

  • Bardet Marie (Universite ? Paris 8, Universite ? de Buenos Aires)
  • Bottiglieri Carla (Universite ? Paris 8)
  • Clavel Joanne (Universite ? Paris 8, Muse ?um National d’Histoire Naturelle)
  • Ginot Isabelle (Universite ? Paris 8)
  • Salvatierra garci ?a de Quiro ?s Violetta (Universite ? Paris 8)
  • Documents joints
    • Appel (PDF – 86.2 kio)
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