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Appel à articles pour un n° de la revue Géographie et cultures
« Géographie de la danse »
•> Date limite : 15 octobre 2014
Cette thématique s’inscrit dans la suite de recherches menées autour de la Revue Géographie et Cultures sur la géographie de la musique d’une part (Guiu, n°59, 2007, Raibaud, n°76, 2010) sur la géographie du genre d’autre part (Barthe et Hancock, n° 54, 2005, Dupont et Prieur 2013), ce que reflètent les trois points suivants :
Le corps dansant nous informe sur l’espace : mobilité du corps sur une scène, en interaction avec d’autres corps dansants, une musique, des costumes, des décors, un public ; mobilité des corps en relation avec les astres, les reliefs, les lieux sacrés, les esprits. La danse est un géoindicateur, elle traduit des formes d’organisation sociale. La danse produit des images qui performent à leur tour sur les lieux où elle s’accomplit, elle devient culture, religieuse ou nationale, parfois un instrument de gouvernance territoriale. La danse impacte les espaces publics dans des chorégraphies urbaines qui interprètent de nouvelles façons d’habiter la ville.
La danse circule, migre, s’hybride ou au contraire s’enracine, se fige, s’épure. Elle s’autocrée, se régénère, invente de nouveaux récits. Mais surtout elle s’incorpore : elle boursoufle ou dessèche les silhouettes, accélère ou ralentit les tempos, érotise ou neutralise les corps au gré des cultures locales et des rythmes vitaux qui les habitent.
Le genre imprime de façon immémoriale sa marque sur cette relation corps-espace dans la danse. Le rapport homme femme s’exprime par des métaphores spatiales : haut/bas, dessus/dessous, devant/derrière, droite/gauche, droit/courbe, extérieur/intérieur. On peut deviner que ces métaphores sont des constructions sociales naturalisées : la danse enchante les relations hommes femmes et leurs inégalités, elle codifie les rapports sociaux de sexe d’une façon infiniment variable selon les temps et les lieux.
Les propositions de communication devront s’inscrire dans l’un ou l’autre des trois points, ou faire des croisements entre eux. Toutes les danses sont convoquées pourvu qu’il s’agisse de l’espace des individus et des sociétés, afin de concourir à la définition de ce qui pourrait définir la danse comme objet géographique (Lévy et Lussault, 2014).
Communications : 30 à 45000 signes avant le 30 octobre 2014 à :
Claire GUIU, ESO, Université de Nantes, Claire.Guiu@univ-nantes.fr
Yves RAIBAUD, Adess, Université Bordeaux Montaigne, yves.raibaud@cnrs.fr
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