`
De l’écriture et des fragments : littérature, culture, arts
Colloque international et pluridisciplinaire à l’Université de Mulhouse
20-22 mars 2014
Organisé par l’Institut de recherche en langues et littératures européennes (ILLE EA 4363)
•> Date limite : 15 décembre 2013
« La littérature est le fragment de tous les fragments » disait Goethe, qui reconnaissait que ses œuvres étaient des « fragments d’une grande confession ». Alors que l’on cherche communément à établir des connexions et à bâtir des ponts – à créer et à renforcer du continuum –, travailler sur le fragment permettrait d’appréhender la littérature, les arts et la culture par l’irruption d’un autre dans le même, rupture, discontinu, fragmentation.
Voici ce que propose le colloque organisé en mars 2014 à l’Université de Haute-Alsace : s’attaquer aux fractures, à ce qui est brisé, incomplet. Délaisser les revendications d’une esthétique « classique » de la cohérence et de la cohésion au profit d’une représentation fragmentaire. Réfléchir à l’abandon de l’idée de totalité, à l’avènement de métonymies qui la remplaceraient dans les œuvres littéraires et artistiques, avec tout ce que cela implique / a impliqué / impliquera quant à leur organisation, leur structure, leurs esthétiques.
Les fragments sont-ils des parties d’un tout (le fragment serait donc incomplet en soi) ou la somme des parties n’équivaudrait-elle pas à l’ensemble ? « Le fragment est l’absolu de l’art » lancent Jean-Luc Nancy et Philippe Lacoue-Labarthe ; il brise la tradition, et correspond, dans le fil tendu de l’histoire de l’art, à des moments de coupure épistémologique, des périodes de doute et de perte de confiance. On constate néanmoins que le fragment a donné lieu à des formes littéraires comme les maximes, les sentences, les aphorismes, autrement dit une assurance inattendue de la pensée. « La vie est un fragment incompréhensible dans l’univers » écrit Pascal ; les Romantiques allemands se feront aussi l’écho d’un doute existentiel n’empêchant pas une foi dans la réflexion intellectuelle. Sans restriction de périodes ni de sphères géographiques, en s’appuyant sur le domaine de la littérature et de la culture, on essayera de s’interroger selon sur les trois données suivantes : son rapport à l’œuvre, son rapport au savoir et à la réflexion et le statut du sujet écrivant.
Dans ce colloque, les axes suivants seront privilégiés :
Les propositions de communications d’une dizaine de lignes, ainsi qu’une brève présentation bio-bibliographique, pourront être envoyées à Peter Schnyder (Peter.Schnyder@uha.fr) et Frédérique Toudoire-Surlapierre (frederique.toudoire@uha.fr) avant le 15 décembre 2013.
TOUTES LES UNES |