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L’expérimentation du geste
Méthode d’investigation des arts de grâce et de guerre du Moyen-Âge à l’époque moderne
17-19 octobre 2013, Gene ?ve, UniMail.
•> Date limite : 31 mars 2013
Les gestes et, de manière générale, les savoirs corporels liés aux arts et aux techniques constituent un champ de recherche relatif à l’histoire et à l’histoire culturelle ; actuellement, ce champ est en développement. L’histoire des savoirs gestuels, de leur place dans les mentalités, de la volonté de leur inscription, description ou codification, ainsi que des modalités de leur transmission reposent sur de nombreuses traces écrites. Ces traces existent sous formes textuelles (usage du verbe), figurées (iconographie) et / ou codifiées (différentes formes d’écriture, de schématisation et de notation). Pour le colloque du 17 au 19 octobre, nous nous concentrerons principalement sur l’étude du geste des domaines de la danse et des combats ainsi que de leurs domaines associés, pour les périodes allant du XIIIème siècle à la première moitié du XVIIIème siècle.
Premièrement, la corporalité et son référentiel kinesthésique sont à considérer (id est : premièrement les facteurs physiologiques d’individus ayant vécu à une époque éloignée du chercheur, deuxièmement les éléments d’une mémoire kinesthésique, entraînée notamment par des formes de praxis spécifiques). L’expérimentation en effet dépend des conditions corporelles de celui qui s’y livre (entrainement ou non à une technique ; nature, moyen, intensité de cet entraînement) et ses résultats en seront influencés. Cette prise en compte permet à notre avis de se positionner par rapport à la préoccupation de la « validité des résultats » pour la recherche sur le geste. Cela dit, la perspective peut être renversée. Ainsi, deuxièmement, dans les sources, il apparaît que les descriptions ou les représentations ont pour objets des savoirs gestuels et des techniques. Dès lors, comment élaborer une méthode d’analyse des sources qui soit testable, puisque c’est sur cette analyse que reposent les propositions d’expérimentation du geste ? Cette double approche —et les questions qu’elle suscite— explique que nous problématisions des méthodes de recherche : d’une part celles de l’expérimentation, d’autre part celles qui relèvent de l’analyse des sources.
Le lien entre la corporalité et des sources n’est cependant pas le seul aspect qui soit déterminant pour la recherche sur le geste de grâce ou de guerre. En effet, l’interaction entre les gestes et la culture matérielle qui leur est associé doit également avoir une influence sur l’analyse gestuelle, qu’il s’agisse du maniement ou de la production d’accessoires, d’instruments, d’objets utilitaires, d’armes, etc. Cette interaction ne se limite cependant pas toujours à un seul expérimentateur —en particulier dans le cas du combat qui implique certes des armes, mais aussi un ou des adversaires. Pour ce qui est des arts chorégraphiques, une réflexion parallèle peut être menée, par exemple sur l’interaction avec des éléments de costumes et des accessoires, puis sur ce que cette interaction implique pour la construction d’une corporalité propre ou partagée —c’est-à-dire construite avec le ou les partenaires chorégraphiques.
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