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Appel à contribution • Les oublis de l’histoire du théâtre : enjeux historiographiques

Les oublis de l’histoire du théâtre : enjeux historiographiques

Date limite : 20 mai 2013

Deux journe ?es d’e ?tudes (l’une a ? Rennes le 28 novembre 2013, l’autre a ? la BnF en 2014).

Le département des Arts du Spectacle de la Bibliothèque nationale de France (BnF), la Société d’Histoire du Théâtre (SHT) et le laboratoire Théâtre de l’université de Rennes 2 lancent un programme de recherches autour des oublis de l’histoire du théâtre, qui questionnera les pratiques d’écriture de l’histoire du théâtre et les pratiques archivistiques.

Suivant la démarche de Paul Ricoeur qui enjoint de penser de manière concomitante mémoire, histoire et oubli (phénoménologie de la mémoire, épistémologie de l’histoire et herméneutique de la condition historique), et après avoir réfléchi aux enjeux mémoriels de l’écriture de l’histoire du théâtre , il s’agit désormais d’interroger la fonction et la place de l’oubli dans l’opération historiographique, du stade de l’archive et du témoignage à celui de l’écriture, en passant par la compréhension, l’explication et l’interprétation des faits et phénomènes historiques, afin de comprendre comment et pourquoi « la représentation du passé se découvre exposée aux menaces de l’oubli, mais aussi confiée à sa garde ». Puisque la démarche historienne, en raison, notamment, de sa dimension scripturale, est confrontée à la nécessité d’établir une sélection parmi la multitude des faits historiques, elle intègre nécessairement l’oubli, consciemment ou inconsciemment, dans sa pratique ; elle fait même de l’oubli une dimension de sa pratique.

Le questionnement portera donc sur les raisons de l’oubli de certains pans, genres, figures de l’histoire du théâtre, non pas dans un but de « réhabilitation », mais dans un objectif d’élucidation des raisons esthétiques, morales, politiques et/ou idéologiques de cet oubli.

On s’interrogera également sur le rôle des archives, des archivistes et des conservateurs dans l’oubli ou la « réapparition » de certains sujets ou enjeux : l’oubli est-il lié à l’absence d’archives ou à leur inaccessibilité ? Comment la découverte de nouvelles archives ouvre-t-elle sur l’écriture d’une nouvelle histoire du théâtre ? Pourquoi certaines archives – dont l’existence est connue – ne sont-elles pas (ou peu) exploitées ? Comment la politique de collecte des fonds d’archives induit-elle une lecture de l’histoire à écrire ?

On pourra également s’interroger sur la concomitance (ou pas) entre oubli dans la réflexion historiographique et oubli sur les scènes.

Enfin, à partir d’exemples et d’études de cas, pourront être étudiées les éventuelles fonctions de réhabilitation et/ou de résurgence de certains sujets ou de certaines figures.

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